Stage en extérieur dans le massif des Ecrins les 25 et 26 Septembre

RDV le 25 à partir de 10h devant la salle polyvalente de la Roche de Rame où vous devrez vous acquitter des 35€ et signer une décharge.

Départ à 10h30 et retour aux alentours de 17h.

Comme d’habitude nous partirons pour la journée. La marche d’approche des sites sur lesquels nous ferons du martial sera ponctuée d’exercices respiratoires, énergétiques, et d’étirements.

 

Pour la dimension martiale nous mettrons l’accent sur s’échapper des saisies, et de manière plus vaste, sur la possibilité de rester libre autour d’une saisie, d’un stress, d’une douleur…

Prévoir le nécessaire à la marche en montagne pour les 2 jours.

Possibilité d’être hébergé -de manière spartiate- sur place, dans ce cas prévoir le nécessaire pour dormir.

atelier transition debout/sol

De 10h à 14h à La Fabrique du Souffle atelier sur la transition debout/sol.

Nous verrons comment descendre au sol et se relever, de différentes manières et surtout sans se blesser…

Tous les ateliers et stages donnés à La Fabrique du Souffle sont ouverts à toutes et tous et gratuits jusqu’à fin Juillet

La Fabrique du Souffle & Les outils sauvages présentent…

« LES SENS DE CE QUE NOUS SOMMES » 

C’est un programme de 4 semaines qui propose avant tout un travail sur soi permettant d’ explorer sans autres contraintes que celles que nous acceptons et sans esprit de compétition, nos limites et ce, afin de les faire bouger. Il permet à chacune et chacun de mener un travail précis d’harmonisation du corps et de l’esprit et d’inscrire dans son quotidien un processus de transformation pérenne. Vous trouverez dans ce programme, des outils qui ont été pensé accessibles et modulables pour que vous vous les appropriiez et qu’ils deviennent vôtres. Ils nourriront vos capacités d’adaptations face aux différents évènements que la vie propose de traverser. Car quoi de plus important pour nous, êtres vivants, que de nous adapter à un environnement sans cesse en mouvement?  Ces outils sont ceux d’une discipline qui prépare,  renforce et assouplit les dimensions physiques et psychiques qui sont les nôtres. Ainsi donc vous aurez disponible la ressource d’une pratique vivante adaptée à vos moyens et vos besoins.

Plus de détails ici : https://fr.ulule.com/lessence-de-ce-que-vous-etes/

Déplacement au sol & Systema

Ramper…

Ou le dernier épisode de notre triptyque sur les modes de transports doux, après «  marcher  » et «  courir  »…

A la sempiternelle question, «  comment m’entraîner en Systema sans partenaire  ?  », la plupart des personnes ayant quelque expérience dans la partie répondent invariablement  : «  bougez au sol  ».(en fait certains répondent «  faites des pompes  » mais 1. souvent ces instructeurs ou instructrices répondent la même chose quelque soit la question 2. les pompes sont au fond une manière un peu répétitive de se déplacer au sol 3. on a déjà balancé un article sur les pompes lors du dernier confinement 4. si on veut imiter Vladimir Vasiliev on est pas obligé-e d’en faire[1]).

Plusieurs pratiquants de haut niveau ajoutent que les déplacements au sol sont particulièrement indiqués pour travailler les tensions, notamment psychologique… en plus de tout le reste. C’est vrai que ramper ou rouler, c’est d’abord une manière de se masser contre le sol (un massage qu’on peut commencer à goûter une fois habitué au froid, à la poussière, aux petits cailloux voir aux débris de verre en fonction de son praticable). Ensuite au sol on lâche forcément quelque chose  : notamment l’empire de la vision royale et son branchement sur la conscience souveraine  ; en termes un peu moins pompeux, quand on se déplace au sol on n’a pas une vision claire et (soit disant) entière de la situation, par rapport à la station verticale le regard est vraiment embarqué dans le mouvement et ses accidents divers, on doit beaucoup plus compter nos autres sens (et principalement le toucher) pour capter où on se trouve dans l’espace, vers où on avance, etc. Bref avec ce travail en sensations on vient tout particulièrement nourrir notre proprioception, une manière aussi de travailler en interne, surtout quand on ajoute des apnées, le travail sur la respiration de manière générale, les jeux de tension et relaxation, etc. etc.

Et puis du renfort… Bouger au sol, surtout au début, ou quand on le fait longtemps, c’est fatigant. La gravité ne nous fait pas trop de cadeaux (à part le fait de nous apprendre de nouvelles manières de bouger, de sentir son corps et le monde alentour… ce qui n’est pas rien). On se renforce au sol… mais toujours en mouvement et pour le mouvement  : des exercices donc qui ne sont pas ingrats, pour paraphraser un maître de vie de ma connaissance.

Donc bouger au sol mais pour y faire quoi  ? Bah une fois de plus on bottera en touche en expliquant que ces petits billets ne sont pas à proprement parler des notices techniques ni des programmes d’entraînement en bonne et due forme. (en plus on trouve sur le grand internet plein de vidéo de gens en sarouel bougeant au sol en mode mouvements animaux, ou de types en treillis qui font des roulades de toutes sortes – et parfois s’essaient aux déplacements animaux comme quand ils descendent les escaliers façon glissade de manchots sur la banquise).

On pourra privilégier toutefois un départ en douceur, amener le mouvement en amplifiant le jeu respiratoire (avec ses pleins et ses vides) ou des exercices de tension relaxation… et puis après ramper, rouler, se tortiller en donnant les directions ou les impulsions depuis différentes parties motrices (tête, mains, pieds, muscles profonds autour de la colonne, hanches, etc.). ça peut être drôle évidemment d’enlever certaine partie du jeu (bouger sans les bras, les jambes). Tout ce qu’on trouvera pour pour accepter au mieux notre «  devenir vermisseaux dans la boue du réel  » (paraphrase d’un autre maître de vie, plus éloigné dans l’espace et le temps).

Bougez bougez

[1]     Un pratiquant chevronné interroge Vasiliev sur ses routines d’entraînement, lui demande quelles séries et quels styles de pompes il pratique chez lui puisqu’il ne le voit  jamais pratiquer à l’école. Réponse du maître  : «  est ce que tu as déjà vu un tigre faire des pompes  ?  » _ en même temps on en a jamais vu non plus manier un couteau ou vendre des DVD

 

Course à pied & Systema

A quoi sert de courir ? Ou de discourir là-dessus ? L’idée avec cet article et son prédécesseur (La Marche en Systema) est en gros de provoquer quelques échos chez des pratiquant-es cherchant à éprouver « du systema » ou « leur systema » hors des sentiers battus. Particulièrement chez celles et ceux du club puisque c’est ce que nous avons récemment exploré, autour de la marche tractée depuis notre mystérieux ballon ascensionnel, logé sous la poitrine… Et ça pourrait être une manière enfin de prolonger les sensations et toute l’expérience gagnée lors du dernier stage dans les écrins…où il fallait absolument être..!

De l’expérience ordinaire de la course, on conservera au moins cette idée d’une mise à l’épreuve : on court toujours (à l’entraînement) pour se tester un peu, se faire plus ou moins mal et ainsi nous aguerrir. Sinon marcher ou conduire reste évidemment moins fatigant et moins traumatisant.

Dans la continuité donc de tous nos jeux sur la cage thoracique (pour pouvoir libérer nos jambes sous la colonne érigée et engager le mouvement depuis le regard et l’ouverture de la cage), courir donne des sensations immédiates : est-ce qu’on pioche ? Est-ce qu’on s’affaisse ? Est ce qu’on s’arrache de la pesanteur à chaque appui ? La course suspendue ne donne pas forcément l’impression de survoler toutes les difficultés et toutes les douleurs mais elle nous permet parfois de toucher une sorte d’allant bien particulier, ou de monter une côte raide avec un peu moins de plomb dans les jambes ou le moral.

Qu’on s’entende bien à nouveau : évidemment les muscles des jambes travaillent, évidemment qu’elles nous portent et nous projettent dans l’espace mais on parle ici d’exercices de visualisation in situ, et dans le dur. Est ce qu’on peut par là vivre différemment, et activer autrement notre corps, dans un effort physique (un peu) intense ?

Sinon, pour un peu moins radoter, la course-systema présente des manières bien spécifiques de varier ou de produire des allures différentes. Plutôt que de gérer les efforts en cadence ou par des jeux un peu trop mécaniques entre rythme respiratoire et fréquence/amplitude/intensité de la foulée (1-2-pfff-1-2-pfff), accélérer ou amplifier la course peut s’éprouver en libérant les articulations (détendre le pied et la cheville, engager le genou, libérer la hanche). Courir plus vite en relâchant les jambes ? Pour un certain nombre de nos instructeurs chevronnés c’est en tout cas une des clés pour passer de la marche à la course sans être trop décelable. Et ça doit bien pouvoir se placer dans un footing…

Courir constitue également une épreuve pour « désynchroniser » les respirations forcées et l’effort (afin évidemment de mieux sentir in fine comment la respiration peut effectivement, de l’intérieur et sans stress excessif, guider ou emplir le mouvement). Jusqu’à quelle vitesse je peux courir en maintenant une respiration assez calme et profonde ? Comment éviter que la respi ne se réduise peu à peu à un halètement thoracique, à mesure que les tensions montent depuis les jambes jusqu’à la zone abdominale ? Comment faire voyager cette respiration pour détendre toutes les parties qui à force de cahots finissent par se crisper (sans parler des mollets il y a donc toute la ceinture abdominale… et les épaules ? La nuque ? Le regard ? Etc.)… Si on en revient à notre fameux ballon, comment faire en sorte de ne pas s’affaisser à chaque expire ? Où guider cette expire pour ne pas se vider et perdre à la fois notre structure et notre allant ? Expirer donc à l’intérieur du ballon pour le maintenir (et c’est un vieux principe des arts martiaux : expirer en interne pour maintenir voire augmenter notre densité, ici notre faculté à fendre l’air sans trop nous éparpiller, en restant compact, etc.). Expirer par le dos façon turbine d’avion (inspiration sous le sternum me grandit, expire par le dos me projette) ; expirer dans les jambes pour calmer le feu ou dénouer les raideurs…

Inspirer et expirer aux alentours. Inhaler les différences de températures, de pression depuis le relief et la végétation environnante, expirer pour se fondre dans le décor. Sentir les présences et les attentions environnantes par la respi ; ça sonne encore comme un truc fumeux d’agents soviétiques en goguette mais ça peut aussi, et de manière plus intéressante à nos yeux, croiser les pistes et les recherches de nos amis habitués à « se perdre aux alentours » ou « s’enforester » façon « getting lost »… Et puis courir avec des fantômes et des animaux imaginaires c’est toujours mieux qu’un « exercice physique pratiqué une fois par jour pour une heure et à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec des personnes »…

Bon avec ces histoires d’animaux imaginaires on comprend qu’on a commencé à entrer dans le rouge et à mettre à l’épreuve notre lucidité. L’oxygénation au cerveau devenant un peu plus aléatoire qu’est ce qu’on capte encore de notre environnement ? Là la course en terrain « compliqué » prend toute sa saveur : il s’agit de voir comment on s’arrange du cercle vicieux peu de visibilité (si on court la nuit ou en forêt par exemple) donc stress par le regardterrain accidenté donc stress dans les appuisdonc stress respiratoire qui retend tout le bazar… C’est le moment où expérimenter aussi avec le plus d’acuité toutes les petites ruses du corps pour se défiler (« non là vraiment mon genoux me fait VRAIMENT mal », ou quand on se met à rêvasser pour lâcher le tempo qu’on s’était donné, etc.). Et en laissant venir les choses plus tranquillement, passer ces caps on dérive vers de petites transes mobiles. États de conscience modifiés par cette activité simple en apparence mais au final riche en petites expérimentations.

Quitte à faire mentir une ou deux tortues et les adages ordinaires, des fois courir ça peut servir…

Marche & Systema

 

Viennent les premiers pas. On s’accroche à tout ce qui traîne, on trébuche, on se vautre régulièrement. Les années passent, en quelques aléas suit l’entraînement en systema. Et le travail autour de la marche, sans concession, nous fait l’effet alors d’un long flash back, ça nous ramène à ces premières claudications. La marche, mouvement déroutant, faussement naturel et pétri de blocages, de déséquilibres et de tricheries. Ces premiers examens nous rappellent comment on trébuche, on chute inlassablement.

Encore plus déprimant si on met en rapport la marche et la respiration (les puristes auront reconnu le paradigme classique de la marche afghane) : caler quelques pas sur l’inspire, l’expire, sur les temps suspendus à plein ou à vide… Si le terrain devient accidenté les dérèglements ne pardonnent plus : l’exercice peut paraître simple mais la moindre pente ou la moindre contrainte thoracique se transforment en reliefs et en frustrations indépassables.

Marcher : travail de mobilité externe et interne. Libérer la marche dans le confort respiratoire coïncide avec ces petits moments de grâce : quand on peut partir dans n’importe quelle direction depuis n’importe quelle partie du corps, « à n’importe quel moment du film » (réorienter depuis un genoux, le pied ou la hanche, en levant un coude ou un talon, tourner avec le regard, en tendant l’oreille).

Un prérequis important (et un classique du systéma) : la structure. Tenir debout, érigés depuis le sommet du crâne, la colonne pleine, énergique, et une sorte de ballon ascensionnel logé sous le sternum, au cœur de la cage thoracique, nous tracte (sans nous cambrer) _ prestance du danseur ou de la danseuse étoile. Le combat contre la gravité est presque déjà gagné : si on est tiré par le plexus et soulevé du sol par le dynamisme de la cage les jambes n’ont plus qu’à déployer la marche sous cette trajectoire flottante, sans tensions excessives.

Quand on assiste, ou qu’on expérimente en partie cette marche suspendue, revient en écho l’anecdote du baron de Munchaüsen (cavalier fantasque qui d’après la légende s’extirpa un jour d’un marécage en tirant la queue de son cheval, mais juché sur sa propre selle – n’essayez pas dans votre piscine : c’est impossible). « Marcher non pas depuis les jambes mais en étant tracté par le plexus » relève aussi de l’illusion, une efficace illusion de légèreté : ses effets sont bien réels ; porté par cette sensation et l’ouverture de la cage on ne s’écroule pas à chaque pas, ou on ne doit pas arracher tout son poids à chaque pas.

Donc les déplacements sont moins marqués, les directions et mêmes les allures se révèlent moins lisibles – difficile de cadrer ce genre de mobilité. C’est ce qui fait en partie la spécificité des déplacements martiaux « en » systéma : une marche libre, sous ses hanches et sa colonne, sous son centre, en détendant particulièrement la plante des pieds, dos ouvert pour embrasser l’espace et tout ce qui peut inspirer… En conservant les hanches libres on est peu impacté par les chocs qui sont transformés en simples péripéties (occasions de redirections). Comme si, même pris sous un déluge de coups, on pouvait à chaque pas partir dans les six directions (avant arrière gauche droite en haut en bas) : chaque espace, chaque seconde est une intersection jamais une dégringolade ou un tunnel.

Marcher bouger respirer.

Stage le 10 octobre 2020 – La Fabrique du Souffle

Stage « soigner et combattre »

Stage   » Soigner et combattre « – Le 10 octobre –

thème : La Respiration

Co- animé par Coline  praticienne médecine chinoise, Hélène  médecin urgentiste et Julien  SystemaSocialClub. Les 3 sont instructeur/trices de Systema.

Horaires : 10H30 / 17H00

Lieu : La Fabrique du Souffle, 1 cours d’Herbouville Lyon 4

Tarifs non adhérents 45€ /adhérents 35€ / précaires 25€

Pour le déroulement « conscient et responsable »  de cet évènement –  et parce qu’en tant que soignant.e.s et/ou proches de soignant.e.s et /ou dépendant.e.s de soignant.e.s.., nous désirons tout autant que d’autres ne pas participer à l’engorgement des hôpitaux – un protocole strict sera mis en place au dojo:
Utiliser systématiquement le gel mis à votre disposition dans l’entrée lors de votre arrivée et sortie.
Noter systématiquement vos noms et prénoms sur une fiche de présence mise à disposition à l’accueil.(ce qui nous permettra en cas de problème d’informer tou.te.s les présent.e.s à ce moment là.)
Pratiquer les gestes « barrière » dès que possible (vestiaire, entrée, toilettes, douche) et port du masque lors de vos déplacements ds le dojo.
   Une jauge assurera un espace suffisant à chaque pratiquant.e.s en conséquence la pré-inscription par mail est obligatoire ici: systemasocialclub@gmail.com
   Si vous n’êtes pas pré-inscrit.e.s vous pourrez vous présenter à la porte mais nous nous réservons le droit de ne pas vous accueillir.
Enfin – et parce que nous n’avons pas tou.te.s les mêmes impératifs familiaux, professionnels voir immunitaires –  les personnes qui le souhaitent  pourront garder leur masque.

Renseignements : systemasocialclub@gmail.com